A la découverte du service de médecine interne d’ATLANTIA

Nous poursuivons notre découverte d’ATLANTIA avec l’interview de Fanny Bernardin, spécialiste européenne en médecine interne au sein de l’hôpital.

Bonjour Fanny, peux-tu nous présenter ton parcours ?

Je suis diplômée d’Alfort en 2007, puis je suis partie faire mon internat à Saint-Hyacinthe, à Montréal, avant de poursuivre par un assistanat de médecine interne à l’Ecole Vétérinaire de Lyon et par une résidence de 3 ans au CHV Frégis. J’ai ensuite travaillé au CHV Languedocia à Montpellier, et j’ai obtenu mon diplôme de spécialiste européen en médecine interne en 2017, avant de rejoindre l’équipe d’ATLANTIA en 2021.

Je travaille aux côtés des Drs Isabelle Testault, Hélène Kolb et Mathilde Vilcot au sein du service de médecine interne depuis cette date. Mes domaines de prédilection sont la gastro-entérologie et la pneumologie, mais nous recevons tous types de cas au sein du service !

Comment se déroule une journée type au sein du service de médecine interne d’ATLANTIA ?

Nous recevons les patients tous les matins du lundi au samedi pour des consultations référées. Nous échangeons dans un premier temps avec le propriétaire de l’animal pour déterminer le « plan d’actions » à mettre en œuvre et les examens complémentaires à réaliser, en accord avec le vétérinaire traitant. Les examens complémentaires sont effectués le reste de la journée, il peut s’agir notamment d’examens sanguins et urinaires que nous réalisons au sein de l’hôpital ou à l’extérieur, d’examens d’imagerie (radiographies, échographies, scanner), de prélèvements spécifiques (ponctions articulaires, ponction de LCR, ponction/biopsie de moelle osseuse) ou d’examens endoscopiques digestifs, respiratoires, ou urogénitaux.

Nous recevons chacune entre 6 et 10 animaux par jour, auxquels s’ajoutent les urgences directes ou les transferts d’animaux reçus en urgence.

Notre quotidien est basé sur un travail d’équipe. Les patients que nous recevons nous sont adressés la plupart du temps pour des symptômes variés et chroniques. Nous explorons chaque cas avec attention, en n’hésitant pas à prendre avis auprès de cliniciens d’autres services : médecine générale, chirurgie, cancérologie, neurologie, imagerie… Il est rare qu’un cas soit purement médical, et ce travail de collaboration est capital.

Quels sont les cas les plus fréquents que vous recevez en médecine interne à ATLANTIA ?

Les cas les plus fréquents sont des troubles digestifs chroniques (vomissements, diarrhée) ou des troubles respiratoires (toux, éternuements, détresse respiratoire, etc). La démarche consiste alors à réaliser par étape des analyses sanguines, une analyse de selles, des radiographies thoraciques et/ou une échographie abdominale, voire une endoscopie digestive et/ou respiratoire.

Il est également fréquent de recevoir des animaux atteints de fièvre d’origine indéterminée. Quotidiennement nous pouvons également traiter des cas d’endocrinologie, d’hématologie, ou d’uronéphrologie.

Que préfères-tu dans ton métier de spécialiste en médecine interne ?

Le spécialiste en médecine interne doit avant tout avoir un esprit de synthèse. Les propriétaires arrivent souvent avec un journal de bord de tous les signes cliniques observés, et nous allons réaliser de nombreux examens pour poser un diagnostic. Il s’agit alors de hiérarchiser les hypothèses selon leur probabilité, puis hiérarchiser les examens à réaliser, des moins vers les plus invasifs. Cette démarche se doit d’être absolument rigoureuse, et peut donc être parfois très longue, nécessiter de nombreuses discussions, à la fois avec le possesseur de l’animal et avec les confrères spécialistes et référents. Cette part de réflexion et de discussion est la partie la plus longue de notre travail d’interniste. Les gestes techniques ne sont qu’un outil à cette démarche mais ne sont pas prioritaires.

Ce que je préfère, c’est l’endoscopie interventionnelle : retrait de corps étranger, dilatation de sténose, retrait de polypes, pose de stent trachéal…

ATLANTIA dispose d’un plateau technique exceptionnel, peux-tu nous le décrire ?

Nous sommes réellement à la pointe en termes de plateau technique, sans doute l’un des hôpitaux les mieux équipés de France !

Nous disposons de 4 endoscopes, un endoscope rigide pour réaliser les rhinoscopies et les cystoscopies de chiennes, et 3 endoscopes souples qui apportent une précision et une qualité d’image exceptionnelle ! Ce type de matériel est d’ailleurs identique à celui utilisé en hôpitaux humains.

Nous utilisons notamment un gastroscope pour les endoscopies digestives par voies haute et basse, un bronchoscope pour les endoscopies respiratoires des chiens, chats et digestives chez les NAC, et un urétroscope pour les endoscopies des voies urinaires et certaines explorations respiratoires sur des patients de petit gabarit.

Un message à faire passer aux équipes vétérinaires VetPartners ?

Le message essentiel est de ne pas hésiter à nous contacter pour discuter d’un cas, et référer dès que possible afin d’éviter des délais diagnostiques et des pertes de chance pour les patients.

Nous travaillons main dans la main au quotidien avec les confrères référents, et nous prenons plaisir à échanger, avancer ensemble. C’est vraiment satisfaisant pour tous les acteurs d’un cas d’arriver à trouver une solution après parfois plusieurs années de recherche !

L’avantage indéniable de référer à ATLANTIA, c’est notre approche multidisciplinaire pour chaque patient. Elle nous permet de mettre à disposition du patient des équipes aux compétences très variées, pour trouver ensemble la solution et garantir une qualité de soin optimale à nos patients.